Inspirée par la politique générale de modernisation de l'État visant à répondre à une triple exigence d'efficacité, de qualité du service rendu et d'économie dans la gestion des finances publiques, la démarche initiée par le ministre de la Défense s'inscrit dans un mouvement d'adaptation continu. Il s'agit d'abord de garantir la capacité opérationnelle des forces en recentrant les différentes composantes du ministère sur leur coeur de métier. Par ailleurs, alors que le président de la République a confirmé le maintien de l'effort de défense à hauteur de 2% du PIB, le ministre de la Défense souhaite rationaliser le fonctionnement global du ministère afin d'optimiser le budget consenti par la Nation pour la sécurité et la défense de nos concitoyens.
Dans cette perspective, la réflexion sur la défense s'organise autour de plusieurs grands chantiers, menés de façon concomitante et coordonnée :
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale redéfini la stratégie de défense du pays pour les quinze années à venir. Il fixe également des scénarios crédibles et des choix clairs. Le nouveau Livre blanc décrit un monde incertain qui voit l'émergence de nouvelle menaces : terrorisme, cybercriminalité ; adversaires asymétriques, menace balistique.
Ces menaces exigent une stratégie de sécurité nationale pensée de façon globale et nécessitent une adaptation des armées françaises pour y faire face. Les orientations du Livre blanc misent sur les activités renseignement et de surveillance, sur les capacités de lutte informatique, sur la dissuasion nucléaire et enfin, sur des forces opérationnelles plus souples et plus mobiles.
La revue des programmes d'armement vise à évaluer les coûts et la pertinence des équipements militaires en cours d'étude et de développement, puis à fixer des priorités. Mise en oeuvre sous l'autorité du ministre de la Défense, elle revêt, compte tenu de son impact économique, un caractère interministériel.
La révision générale des politiques publiques (RGPP) doit permettre de poursuivre les efforts d'ajustement des capacités militaires aux justes besoins opérationnels, tout en préservant une cohérence d'ensemble de l'outil de défense.
Elle conduit le ministère de la Défense à développer la mutualisation et l'interarmisation, à densifier et simplifier son dispositif, et à rechercher les externalisations en vue de dégager des économies. Il s'agit essentiellement de maintenir le niveau actuel du soutien tout en en diminuant le coût.
La création des bases de Défense dessine une nouvelle carte des implantations. Pour rationaliser un déploiement aujourd'hui dispersé et pour réduire les coûts de fonctionnement, huit bases aériennes vont fermer leurs portes d'ici 2012. Le 1er janvier 2009, la Défense lance un nouveau concept d'organisation. Symboles de la réforme des armées engagée conformément aux directives de la révision générale des politiques publiques (RGPP), onze bases de Défense interarmées ont été expérimentées, parmi lesquelles, côté armée de l'air, Avord, Creil, Nancy et Djibouti en 2009. Cette nouvelle architecture prévoit la mutualisation des moyens d'administration générale et de soutien commun. À terme, en 2011, les bases de Défense seront au nombre de 51 en métropole.
L'avenir de l'armée de l'air
Réorganisée et densifiée, l'armée de l'air de demain sera à l'image de la nouvelle stratégie élaborée par le ministère de la Défense.
La mission de dissuasion nucléaire reste une priorité pour l'armée de l'air,
une nouvelle fonction stratégique mise en avant : la connaissance et l'anticipation
une composante aérienne de combat modernisée : 300 avions polyvalents de types Rafale et Mirage 2000 D,
à l'horizon 2020-2025, disposer de drones de combat,
des contrats opérationnels ambitieux mais réalistes,
en cas de conflit majeur, être capable de projeter 70 avions de combat à plus de 7 000 km
une aviation de transport rénovée et développée dans un cadre européen,
une ambition européenne réaffirmée,
de nouveaux appareils assurant le transport stratégique et le ravitaillement en vol,
la rénovation de la relation entre la France et l'Otan,
un format resserré de 50 000 personnes dans l'armée de l'air en 2014 réparties sur 60 bases de Défense.
Amic'
Francois
Sources : Ministère de la Défense